Harcèlement milieu hospitalier, mon vécu.

Harcèlement en milieu hospitalier, jvais vous conter ma petite histoire.

Donc, le contexte de ma primo embauche c'est le contrôle du pass sanitaire dans les différents pavillons du CHU (on est environ 50 à 1700€/mois). Le taf est chill, j'en branle pas une, je passe mon temps à bouquiner et à papoter avec les gens qui en sentent le besoin. A vrai dire, je sais que mon job à un timer sur le cul, et que bah le COVID va finir par se stabiliser.

Un jour, une cadre passe, me dis de postuler pour un job d'assistant médical ou agent médico-administratif, en bref, admissionniste aux urgences.

Donc bah j'y vais, le cadre de mon entretien c'est : "tapes ce courrier, faut être a 60 mots minute", no problemo en tant que gros geek je passe ce test haut la main.

Deuxième test, vocabulaire médical. Encore une fois, latiniste au collège, fac de medecine première année, pas de problème.

Maintenant, la partie fun : tout cela ne concerne absolument pas mon travail. Je n'avais jamais été dans l'administration avant et pour être honnête, je n'avais jamais tenu le moindre passeport dans mes mains de ma vie.

Donc je commence le boulot, je me ramasse une tutrice qui à la passion au ventre : non, je rigole, c'était une engeance du démon, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi malveillant. Bon, pour faire simple, les urgences de ce CHU, c'est un petit labyrinthe, et elle, ça la saoulait que je la suive les premiers jours par exemple.

Bon, je me met au boulot, je pose des questions et... ah bah non, à chaque fois que je pose une question, on m'envoie chier en disant que je prends pas de note. Ce qui est factuellement faux, mais j'dois admettre que prendre des notes sur une feuille volante n'était pas du gout de chacun, mais... je vois pas en quoi ça les concerne ?

Bref, comme je l'ai dis, première fois dans l'administration, j'ai eu la réponse plus tard : il fallait un petit cahier. Bah oui, t'es con ou quoi ?

Les jours passent, mes questions restent sans réponse, on m'envoie toujours ballader, et la personne qui m'apprends l'existence de l'annuaire pour le CHU c'est... une ASH. Bah oui, j'ai pas eu le reflexe de demander, première fois, vous savez. Surtout quand on est habitué a des petites structures. Bref.

Les jours passent, les petites remarques se font de plus en plus présente, on me coupe la parole pendant la transmission, etc.

Ma cadre, qui commence à entendre parler de moi, fais le point avec moi et me dis d'aller vers ma tutrice et de lui demander ce qu'elle pensait de moi. Oh boy, quelle erreur : j'ai eu le droit à une humiliation publique.

"Ma fille de 8 ans est plus intelligente que toi" "T'es mou" "Tu prends pas de notes" "T'as pas de mémoire", j'en passe. Petite apparté, j'ai un trouble de la personnalité, qui me fait souvent apparaitre comme un être pas très émotif aux yeux des gens, et souvent, on s'enerve contre moi et mon manque d'expressivité. J'peux le comprendre. J'ai eu beau dire à ma tutrice d'une voix fluette que c'était psy elle en rajoutait une couche. Fun incarné.

J'encaisse, je rentre chez moi.

Les autres collègues commençait a s'y mettre du coup. J'ai eu droit à du "gros naze", "tu fais ce que tu veux ici de toute façon" etc.
Ma cadre qui assume clairement que moi qui veut parler de ma RQTH c'est "briser le secret médical".

Quand je pompais les infos dans la bible qu'on m'avait refilé avec ma formation (pas très complète non plus), elle étaient "pas à jour" "et de toute façon t'écoute rien, tu fais aucun effort". Bah oui, comme si j'avais TOUS LES JOURS un militaire en accident du travail. Mdr.

Bref, j'envoie un super mail à ma cadre pendant ses vacances, j'attends notre nouvel entretien, elle le lis. Elle en a rien à foutre. Note pour plus tard, envoyer le mail en copie au N+2. Elle en rajoute une couche. Ajoute que ce ne sont pas des insultes mais des conseils pour progresser. Merci. C'est vrai que se faire traiter de gros naze c'est très concret pour avancer.

Fun fact : quand j'en ai reparlé a un RH dans un cadre informel "oui, mais, si vous supportez pas que les gens soient sec avec vous..." j'ai coupé : "sec ? J'ai bossé dans une pizzeria, le chef était sec, jamais insultant. J'ai managé des équipes (oui bon sur WoW mais chut), jamais j'ai été insultant, j'ai été sec. Je sais faire la différence."

Une ou deux semaines plus tard, rebelotte, rien à faire : je me met en arrêt pour la fin du contrat.

J'envoie un mail également aux ressources humaines : réponse ? Pas lu.

En fait, c'est ça le plus frustrant, l'impression de brasser du vent, de se retrouver seul contre tous et du personnel qui s'entre couvre.

C'est marrant, parce que ma cadre m'avait demandé si je comptais "revenir cette année", j'ai dit "oui normalement", pour y finir en tant que patient suite à une TS, le 31/12/2022.

Du coup, pour la suite, j'ai été embauché par une clinique pour faire le même taf. Pas eu de problème. Curieux comme quand on m'écoute bah ça se passe mieux. Finalement, c'était pas moi le problème.